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Question
Cher Père Angelo,
Aujourd’hui… c’est un jour férié ! En effet, le Pape préside une grande célébration à l’occasion de l’ouverture de l’Année de la Foi et la Congrégation pour l’Education Catholique a suspendu les cours. À ce propos, je saisis l’occasion pour vous demander de mettre par écrit quelque chose au sujet des Confréries du Rosaire. Je connais des amis qui se réunissent une fois par semaine pour prier le Rosaire et ils aimeraient connaître les avantages découlant de l’adhésion à ces confréries. Peut-être espèrent-ils obtenir des subventions pour les aider à mieux prier le Rosaire. A votre avis, pourraient-ils continuer ainsi, c’est-à-dire prier le Rosaire ensemble chaque semaine, ou serait-il souhaitable de rejoindre une confraternité similaire à celle que vous avez mentionnée ? Existe-t-il des avantages objectifs ou pas ? Je ne sais pas si je me suis bien expliqué… Je vous remercie et en tout cas, comme toujours, restons unis dans la prière !
Michele
Réponse du prêtre
Mes très chers amis, les Dominicains de la Province d’Amérique du Nord exhortent les gens à se joindre aux fraternités du Rosaire, avec ce slogan : « Rien à perdre, tout à gagner ».
Je vous répète la même chose.
Mais il est nécessaire que je vous dise quelques mots sur ces Confréries du Rosaire.
1. La première Confrérie du Rosaire a été créée en 1470 par la prédication zélée du dominicain breton Alain de la Roche, vénéré sous le titre de Bienheureux, bien que ce titre ne soit pas encore confirmé par l’Eglise.
Quelques années plus tard, une Confrérie locale du Rosaire fut fondée à Cologne par le père Joseph Sprenger, lui aussi dominicain.
Par la suite, les Confréries du Rosaire ont commencé à se multiplier sur le continent européen et ensuite dans le monde entier.
C’est notamment grâce à la diffusion des Confréries que la dévotion au Rosaire de Marie s’est répandue et que le Chapelet a commencé à être récité partout de façon de plus en plus homogène.
2. Dès l’origine, les Confréries du Rosaire ont été associées à l’Ordre dominicain au point que la création des dites Confréries relève d’un privilège réservé à l’Ordre dominicain.
La Confrérie du Très Saint Rosaire est donc une association internationale de fidèles catholiques dont le but est de « louer et d’honorer la Bienheureuse Vierge Marie et d’assurer sa protection par la récitation du Rosaire dans une relation mutuellement bénéfique du point de vue spirituel concernant les membres du monde entier dans leur ensemble.
Aujourd’hui, les membres des Confréries du Rosaire sont tenus à deux engagements :
réciter quinze dizaines du Chapelet chaque semaine (Chapelet entier)
et d’inclure également les intentions des autres membres dans leurs prières.
3. Cette obligation est minime. En revanche, les bénéfices spirituels obtenus sont très importants.
Outre les diverses indulgences plénières et partielles accordées aux membres de la Confrérie, on reçoit le très grand bénéfice des innombrables Rosaires qui sont priés aux intentions de tous par les autres membres répartis dans le reste du monde.
Les bénéfices spirituels consistent aussi à participer aux prières, aux bonnes œuvres et aux mérites des frères, des moniales (cloîtrées), des sœurs et des tertiaires de l’Ordre des Prêcheurs ( i.e. de l’Ordre Dominicain).
Il s’agit également des suffrages obtenus lors de la Messe pro defunctis célébrée hebdomadairement dans chaque couvent dominicain.
Comme on peut le constater, il s’agit d’une merveilleuse chaîne de prière, unissant les confrères du monde entier aux frères, moniales et tertiaires de l’Ordre de saint Dominique, au sein d’une remarquable communion des saints.
4. Selon le bienheureux Alain de la Roche, ils jouissent également de la promesse d’être traités par Jésus et Marie avec une affection et une tendresse singulières,
comme des frères et des enfants bien-aimés
avec la promesse de toute assistance et faveur spéciale au long de la vie, à l’heure de notre mort et après la mort.
Saint Pie V attribue à la prière du Rosaire les effets suivants : « Les fidèles se transforment vite en d’autres hommes, les ténèbres de l’hérésie se dissipent et la lumière de la foi catholique est manifestée » (Consueverunt Romani Pontifices).
5. L’obligation de réciter un Chapelet entier par semaine n’est pas contraignante sous peine de péché.
En outre, il n’est pas obligatoire de réciter les quinze dizaines du Rosaire toutes à la fois. Elles peuvent être dites au cours de la semaine réparties en trois groupes de cinq dizaines : les mystères joyeux, douloureux et glorieux.
Jean-Paul II avait concédé que l’on puisse remplacer l’un de ces groupes par les mystères de lumière.
En effet, il a souligné que « Cet ajout de nouveaux mystères “ne porte aucun préjudice à n’importe quel « aspect essentiel de l’assise traditionnelle de cette prière» (Rosarium Virginis Mariae, 19).
Le Chapelet complet reste donc composé de 15 mystères, dont cinq peuvent être remplacés par les mystères de lumière.
6. Lors de la prière du Rosaire, on le sait, la récitation consécutive du Notre Père, de l’Ave Maria et du Gloire au Père n’est pas suffisante, il faut mentionner les mystères (les événements) de la vie de Jésus.
Par ailleurs, pour qu’il s’agisse d’un Chapelet, il est nécessaire de contempler le mystère.
A défaut, on dit simplement de belles prières, comme celles mentionnées, sans pour autant parler de Rosaire.
La contemplation du mystère se déroule comme suit :
tout d’abord, nous nous unissons à l’événement de la vie du Seigneur évoqué, en reproduisant la scène dans notre mémoire, tout en sachant que le Seigneur, à ce moment-là, n’a pas seulement l’intention de nous faire nous souvenir de ce qu’il a accompli, mais en quelque sorte de l’actualiser et de le rendre concret pour chacun et chacune de nous ainsi que nos besoins.
Ensuite, nous remercions le Seigneur pour ce qu’il a fait pour nous. Cette action de grâce est très importante car c’est comme si, à ce moment-là, nous ouvrions les yeux sur un immense cadeau qui nous est confié. En fait, ce sont les événements de la vie du Seigneur qui ont une valeur et un mérite infinis.
Enfin, nous supplions le Père de nous accorder les grâces que nous lui demandons en lui présentant en retour les mérites infinis des événements du Seigneur que nous méditons comme si nous les avions accomplis.
La contemplation peut aussi porter sur les paroles des prières individuelles ou sur d’autres événements de la vie du Seigneur.
Il n’est donc pas nécessaire de lire une méditation sur les mystères, bien que cela puisse être utile surtout si le Chapelet est prié dans des groupes de familles.
7. Comme déjà remarqué auparavant, les membres des confréries incluent dans la prière du Rosaire les intentions des autres membres.
Il n’est pas indispensable de renouveler cette intention à chaque récitation du Rosaire. Il suffit de formuler une « intention générale ».
Celle-ci peut être exprimée lors de son entrée dans la Confrérie.
8. Je viens de mentionner les différentes indulgences plénières.
Pour les membres de la Confrérie du Rosaire, une indulgence plénière, dans les conditions habituelles, est accordée (le jour indiqué dans le registre), ainsi que pendant les fêtes de Noël, de Pâques, de l’Annonciation, de l’Assomption de la Vierge Marie, de Notre Dame du Rosaire, de l’Immaculée Conception et de la Présentation du Seigneur au Temple.
Pour ceux qui prient le Rosaire, une indulgence plénière est accordée dans les conditions habituelles, lorsque le Rosaire est prié dans une église ou un Oratoire Public, une famille, une Communauté Religieuse ou Association Pieuse.
Dans le cas contraire, une indulgence partielle est accordée.
Et surtout, on peut compter sur l’intercession et la protection spéciale de Notre-Dame, la Mère de Dieu à l’heure de notre mort et après la mort.
9. Les frères dominicains et tous les membres de l’Ordre participent de droit aux bénéfices des confréries par le simple fait d’être membres de l’Ordre dominicain.
Les membres des confréries du Rosaire, conscients des bienfaits spirituels qu’ils reçoivent de l’ensemble de l’Ordre dominicain tout au long de la vie, à l’heure de notre mort et après la mort, s’efforceront, dans un esprit de gratitude, de rappeler en particulier les prêtres et les frères dominicains dans leurs prières, afin que le Seigneur les aide à travailler sans cesse à sa plus grande gloire, pour le bien de l’Église, pour la conversion des pécheurs et de ceux qui ne croient pas encore en Jésus-Christ leur Sauveur.
Enfin, ils se souviendront de prier pour la diffusion de cette prière, suggérée et recommandée directement par le Ciel dans plein d’apparitions approuvées par l’Église.
10. L’une des règles de la Confrérie stipule que si l’on n’arrive pas à tenir son engagement pendant la semaine, d’une part on ne commet pas de péché, de l’autre on ne participe pas aux fruits spirituels.
Cela fait du bien de penser qu’en présentant ses demandes à Dieu, on peut faire appel aux mérites de l’Ordre et des membres des confréries et dire au Seigneur :
« Je mérite peu, mais les frères, les sœurs, les tertiaires de l’Ordre dominicain et tous les autres membres du monde entier méritent infiniment. Seigneur, je compte sur les prières que toute cette multitude te présente en mon nom et pour mes besoins ».
11. Afin de s’inscrire aux Confréries du Rosaire, il suffit de remettre sa demande d’adhésion, toujours en ligne, à un prêtre de l’Ordre Dominicain.
Nos lecteurs peuvent aussi me les envoyer (Père Angelo Bellon, O.P.) et ensuite je les transmettrai au Promoteur Provincial du Saint Rosaire qui se chargera de vous inscrire à la Confraternité du Saint Rosaire.
Veuillez svp indiquer votre nom complet et votre ville de résidence.
Merci, mon cher Michele, de me donner l’occasion de parler de cette immense (pour utiliser un terme laïque) fortune. Cela vaut la peine de s’inscrire. On ne reçoit que des avantages tout au long de la vie, à l’heure de notre mort et après la mort.
En particulier, ceux qui prient déjà tout le Rosaire pendant la semaine ont tout intérêt à s’inscrire.
Comme toujours, je me souviens de vous auprès du Seigneur et je vous bénis.
Père Angelo