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Question
Bonjour Père Angelo.
Je voudrais vous demander en quoi un vœu adressé à la Vierge par mes concitoyens en 1600 (13 avril, dimanche Albis) renouvelé en 1800 (8 septembre, Nativité de Marie) pour demander une protection contre les épidémies, la peste et le choléra, nous engage aujourd’hui sous la forme dans laquelle il a été fait.
Je joins le parchemin avec le texte du vœu (…) avec les promesses qui ont été ensuite renouvelées à l’occasion du second. Aujourd’hui la Fête du Vœu a remplacé celle du Saint Patron dans mon pays, mais nous n’observons pas certainement toutes les dispositions énumérées.
Merci beaucoup et je vous souhaite de joyeuses et Saintes Pâques !
Alessandra Basa
Gaggio Montano (BO)
Réponse du prêtre
Chère Alessandra,
1. Le vœu, précisément parce qu’il est la libre autodétermination d’une pratique particulière, n’oblige que la personne qui l’a émis.
Par conséquent, le vœu fait par les pères n’oblige pas les fils de génération en génération.
Il en va de même pour les communautés, tant religieuses que civiles.
2. On peut alors se demander à quoi sert faire un vœu, comme celui fait de votre pays, qui engage jusqu’à la fin du monde, si la postériorité n’est pas liée par lui.
3. Pour le comprendre, on doit se rappeler que le vœu est une loi, une obligation que l’on se donne à soi-même.
Il s’agit d’une loi particulière.
4. Nos communautés civiles ou religieuses peuvent se donner des lois particulières auxquelles elles sont liées.
Par exemple, une ville ou un village a le pouvoir d’établir son saint patron et le jour, aussi selon le niveau civil, où sa fête est célébrée, y compris les vacances scolaires, etc.
Ils ont également le pouvoir de donner un nom à une rue ou une place particulière.
Également pour le pouvoir de fixer des interdictions, sous réserve bien sûr du droit général de l’État.
Une fois qu’une loi particulière a été promulguée, tous les membres d’une communauté sont tenus à l’observer pour toujours jusqu’à ce qu’elle soit abrogée.
5. Ainsi, pour les vœux faits par une communauté on a instinctivement l’obligation envers l’observation de la loi que celle envers l’accomplissement du vœu.
La loi particulière que ta communauté s’est donnée (appeler ton village Gaggio, terre de la Vierge du Très Saint Rosaire ; jeûner le samedi avant le dimanche en albis ; la Sainte Communion ce dimanche-là ; faire la procession solennelle, qui peut être changée en la récitation d’une troisième partie du Saint Rosaire pour ceux qui ne peuvent pas remplir ces prescriptions) est une loi toujours en vigueur parce qu’elle n’a jamais été abrogée.
C’est une loi que vous vous êtes donnée et jamais abrogée.
6. Cependant, bien que solennel, ce vœu n’oblige que vos pères.
Il ne pouvait pas, et il ne peut pas, encore obliger la postérité, c’est-à-dire vous.
Vous êtes, donc, confronté avec une loi que vous vous êtes donnée et qui vous lie donc, Cela signifie que si vous ne respectez pas cette loi, vous manquez à votre devoir, mais vous ne commettez pas de péché parce que les lois particulières ne sont que des lois pénales.
Seul le non-respect des lois générales de l’État ou de l’Église, qui sont des sociétés parfaites, constitue également un péché.
7. Cependant, si vous qui êtes les habitants actuels accomplissez ces pratiques, vous faites non seulement une bonne œuvre, mais aussi une œuvre qui aux yeux du Seigneur a plus de mérite, parce qu’elle provient d’une obligation volontaire qui vous lie plus étroitement à Dieu.
C’est comme si vous renouveliez votre vœu.
8. Votre communauté, comme celles qui ont hérité ces lois particulières, fait bien de les préserver.
Elles font partie du patrimoine du bien commun qu’elles ont hérité de leurs pères, elles témoignent l’expérience de leur foi et elles sont une chaude incitation à faire de même.
C’est un devoir de les respecter, au moins jusqu’à qu’elles ne soient pas abrogées en droit ou en pratique.
Mais, je le répète : elles n’obligent pas sous forme de péché.
9. En conclusion, puisque reste en vigueur la loi particulière que le pays s’est donnée, il y a l’obligation de faire la fête.
Toutefois, elle n’oblige pas sous peine de perte du vœu parce qu’il n’engage que celui qui l’a fait.
Mais, celui qui veut accomplir toutes les pratiques du vœu fait une chose louable et digne devant Dieu pour sa vie présente et future.
Je te souhaite une bonne continuation des vacances de Pâques.
Je me souviens de toi auprès du Seigneur et je te bénis.
Père Angelo.