Questo articolo è disponibile anche in: Italien Anglais Espagnol Français Allemand Portugais

Question

Très cher Père Angelo,

un de mes cher ami a depuis quelques jours eu un enfant. Lui, a reçu les sacrements mais sa conjointe (ils ne sont pas mariés) ne croit pas, parce qu’elle vient d’un ex pays communiste.

On s’est vu et je lui ai demandé s’il avait l’intention de faire baptiser l’enfant. Il m’a répondu que non, car tous les deux ne considèrent pas cela nécessaire : cela m’a attristé.

À la base des choix que nous pouvons faire dans la vie il y a la connaissance. Connaître le Seigneur, vivre dans un environnement dans lequel les occasions de rencontre avec Lui sont nombreuses, peut aider à décider de le suivre ou non. Il est légitime de sortir d’une communauté spirituelle et c’est un privilège de pouvoir y revenir.

Si au contraire nous n’avons jamais été membre de la communauté qui caractérise les valeurs de la culture d’appartenance (dans ce cas l’Église), les difficultés d’un rapprochement sont plus importantes, parfois décourageantes. Qui, une fois adulte, a le temps de suivre une catéchèse et de parcourir les étapes qui portent à recevoir les Sacrements ? Quelques-uns, déterminés, mais pas tous.

Même le seul fait de savoir « lire » une peinture de Raphaël ou du Caravage peut souffrir d’un manque d’éducation chrétienne, bien qu’évoquée. Pourquoi priver ses propres enfants de ce témoignage?

Je lui ai dit ; « vous prenez une grande responsabilité », et je n’ai rien osé rajouter.

J’ai demandé à la Vierge Marie la grâce de caresser le cœur de ses parents et de les convaincre de faire baptiser leur enfant. Existe—t-il une instance plus spécifique qui puisse intercéder auprès du Seigneur afin d’obtenir cette grâce?

Je vous invite à prier pour le plus grand bien de l’enfant, qui est toujours celui que Dieu veut, quel qu’il soit.

Je vous salue cordialement


Réponse du prêtre

Très cher

1. oui, c’est une grave responsabilité celle de ces deux parents qui ne retiennent pas nécessaire de baptiser leur fils.

Le problème est qu’il ne considèrent pas cela comme une responsabilité.

Je pense qu’ils sont vraiment convaincus de bien faire.

2. Néanmoins leur responsabilité est grande, avant tout pour eux. Car la naissance d’un fils les a mis devant le problème du baptême.

Et au lieu de profiter de l’occasion pour mieux s’informer sur la grâce de ce Sacrement, ils ont très probablement conclu, de manière rapide, que cela ne servait à rien.

Il faut espérer que ne s’applique pas à leur cas ce le Seigneur dit à propos de ces pharisiens qui s’étaient acharnés contre lui et contre l’aveugle né : « C’est pour un discernement que je suis venu en ce monde : pour que ceux qui ne voient pas voient et que ceux qui voient deviennent aveugles. » (Jean 9,39).

Ajoutant peu après : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais vous dites : Nous voyons ! Votre péché demeure. » (Jean 9,41).

Saint Augustin commente : « Si vous étiez aveugles, si vous vous rendiez compte d’être aveugle, si vous admettiez de l’être, vous recouriez au médecin ; mais vous dites : Nous voyons, votre péché reste. Car en imaginant que vous voyez, vous ne cherchez pas le médecin et vous restez dans votre aveuglement».

3. Et elle est grande aussi, par rapport au fils qui reste davantage exposé au commun adversaire et n’est pas sanctifié par la grâce.

Sur le sujet de rester davantage exposé au commun adversaire, Saint Thomas écrit : « il reste chez l’homme le pouvoir démoniaque concernant la tâche du péché et la dette de la peine, jusqu’à ce que le péché ne soit enlevé par le baptême »

En référence à cela Saint Cyprien écrit : « Sache que la méchanceté du diable peut résister jusqu’à l’eau salutaire, mais dans le baptême il perd toute possibilité de nuire » (Epist. 76) (Somma teologica, III, 71,3).

4. Leur responsabilité est grande car ils le privent de la grâce sanctifiante qui porte en lui la présence personnel de Dieu.

Saint Thomas écrit : « le baptême », comme dit Saint Augustin, « a le devoir d’incorporer les baptisés au Christ comme un de ses membres » (De bapt. Parvul. 1,26).

Et du Christ, en qualité de chef, descends dans tous les membres la plénitude de grâce et de vertus, selon l’expression de S. Jean : « Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu » (Jean, 1,16).

De fait il est évident qu’avec le baptême s’obtiennent la grâce et les vertus (Somma teologica, III,69,4)

Il convient de rappeler que la grâce est comme une haie qui rend l’enfant inattaquable par le démon.

Le démon lui-même le reconnaît en reprochant à Dieu d’avoir mis une haie tout autour de Job, l’empêchant de lui faire quoi que ce soit : « Ne l’as-tu pas entouré d’une haie, ainsi que sa maison et tout ce qu’il possède alentour ? » (Job 1,10)

5. De plus le baptême incorporant au Christ, applique à l’enfant les mérites infinis et très précieux de la passion de Jésus Christ.

Quand les enfants baptisés arrivent à quelques années de vie et qu’ils sont en mesure de prier, des mérites mûrissent de la passion du Christ car avec le Baptême ils sont appliqués à eux-même.

C’est aussi pour cela que la prière des enfants est particulièrement efficace.

6. Tout cela sans parler des effets du Baptême, comme l’incorporation à l’Église, le scellé ou le caractère imprimé dans l’âme et dans ce qui en dérive.

C’est pour cela que le Pape François à récemment dit qu’administrer le Baptême aux enfants est un acte de justice.

Je te remercie de m’avoir donné l’occasion de mettre en évidence ces biens.

Je prie le Seigneur pour Toi et te bénie.

Père Angelo