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Question
Cher père,
J’ai lu cette phrase dans l’Évangile de Jean : “Sans moi, vous ne pouvez rien faire”.
Comment puis-je comprendre cette Parole?
Merci.
Ada
La réponse du prêtre
Chère Ada,
- l’affirmation du Seigneur se trouve dans Jn 15:5. Ici le Seigneur dit : « Moi, je suis la
vigne; vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup
de fruits, car hors de moi vous ne pouvez rien faire. - Sans la force qui nous vient du Seigneur, nous ne pouvons rien faire, ni dans l’ordre de la
nature, ni dans celle de la grâce.
Dans l’ordre de la nature : notre existence vient de lui. C’est lui qui nous garde dans
l’existence et c’est lui qui nous donne tout ce que nous avons à notre disposition.
Nous-même ne pourrions pas passer de la puissance à l’action s’il ne nous en donnait pas
la force. - De même, dans l’ordre de la grâce, nous ne pouvons rien faire de valable pour la vie
éternelle si nous ne lui sommes pas greffés par grâce.
Seulement si nous lui sommes unis par la foi et la charité que nos œuvres sont
proportionnée à la vie du Paradis. - Mais maintenant je laisse la parole à saint Thomas :
“Sans moi, vous ne pouvez rien faire.” Et ainsi le Seigneur instruit le cœur des humbles et
ferme la bouche des orgueilleux, surtout des pélagiens, qui prétendent pouvoir faire, par
eux-mêmes, les bonnes œuvres de la vertu et de la loi, sans l’aide de Dieu, et c’est ainsi
qu’ils prétendent affirmer le libre arbitre, mais, en effet, le répriment.
Le Seigneur nous dit en plus que,sans lui, nous sommes non seulement incapables
d’accomplir de grandes choses, mais pas même les plus petites, voire rien. Il n’y a pas non
plus émerveillement, car Dieu lui-même ne fait rien sans lui comme le lisons dans l’Évangile
selon Jean ( 1,3) ” Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut”.
En effet, nos œuvres relèvent ou de la vertu de la nature, ou alors de la grâce divine.
S’ils proviennent de la vertu de la nature, à motif que tous les mouvements de la nature
proviennent de la Parole de Dieu, il est clair qu’aucune nature ne peut bouger ou accomplir
quoi que ce soit sans lui.
Si, au contraire, nos œuvres relèvent de la vertu de la grâce, puisqu’il est lui-même l’auteur
de la grâce (car “la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ”, Jn 1,17), il est évident
qu’aucun travail méritoire ne peut se faire sans lui.
Comme le dit Paul (2 Co 3, 5) : “Ce n’est pas que de nous-mêmes nous soyons capables
de revendiquer quoi que ce soit, comme venant de nous; non, notre capacité vient de
Dieu…” “. Par conséquent, si nous ne pouvons même pas penser sans dépendre de Dieu,
nous pouvons encore moins faire d’autres choses » (Commentaire sur l’Évangile de Jean
15:5).
- Saint Augustin souligne : « Il ne dit pas : sans moi vous ne pouvez pas grand-chose,
mais il dit : vous ne pouvez rien faire. Pas un peu, ni beaucoup, mais rien ne peut se faire
sans lui.
Et il ajoute : « Qu’ils répliquent les présomptueux et tous ceux qui croient n’avoir pas
besoin de Dieu pour faire de bonnes œuvres (les pélagiens). Ne sont-ils pas contraires à
cette vérité, comme les hommes corrompus d’esprit qu’ils sont, réprouvés quant à la foi (2
Tim 3,8), tous ceux qui répondent d’une manière incorrecte en disant : Nous le devons à
Dieu si nous sommes des hommes, mais nous le devons à nous-mêmes si nous sommes
justes ?
Que dites-vous, vous les utopiques, qui n’êtes pas les avocats, mais les démolisseurs du
libre arbitre, qui, par une ridicule présomption, du haut de votre orgueil le plongés dans
l’abîme le plus profond Vous dites que l’homme peut se faire justice par lui-même : c’est ça
c’est le sommet de votre orgueil. Sauf que la Vérité vous nie en disant : La branche ne peut
porter du fruit par lui-même, mais seulement s’il reste agrafé à la vigne. Vous grimpez sur
des falaises sans avoir où fixer votre pied, et vous vous gonflez de mots vides.Ça c’est
l’absurdité de votre présomption. Mais écoutez ce qui vous attend et soyez horrifié, s’il vous
reste un peu de raison.
Celui qui s’illusionne qu’il peut porter du fruit par lui-même n’est pas uni à la vigne ; et qui
n’est pas attaché à la vigne, il n’est pas en Christ; et quiconque n’est pas en Christ n’est pas
chrétien. Voici l’abîme dans lequel vous êtes tombés”.
(Commentaire sur l’Evangile de Jean).
Je souhaite que tu vives toujours en Lui et que tu portes ainsi beaucoup de fruit pour la vie
présente et pour le futur.
Je te rappelle dans la prière au Seigneur et te bénis.
Père Angelo.