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Très cher,
  1. À juste titre, le Catéchisme de l’Église catholique dit qu’un prêtre ne peut plus redevenir laïc au sens strict.
  De l’Église il est réduit à l’état laïc, de sorte que, de manière ordinaire, il ne peut plus célébrer les sacrements au sein de la communauté chrétienne, mais dans son âme, il reste toujours avec un caractère indélébile conformé au Christ Tête et Bon Pasteur.

2. S’il vous est interdit de célébrer le culte extérieur, cependant, il ne vous est pas interdit de célébrer le culte intérieur non seulement en tant que baptisé et participant au sacerdoce commun de tous les fidèles, mais aussi en tant que prêtre, conforme au Christ Tête et bon pasteur.
  Les prêtres prient non seulement par dévotion personnelle, mais aussi par charge, par mission reçue. Ils ont le devoir de le faire. Ils doivent prier comme des prêtres pour le peuple.
Ils sont mandatés par Dieu pour cela. Dans l’Ancien Testament (cf.. Nm 8,18-19), on lit qu’ils doivent prier pour les gens (orent pro eis) afin qu’ils ne trébuchent pas sur le mal (ne sit in populo plaga).

3. Pour illustrer la puissance de la prière du prêtre, je vous présente une très belle page de saint Joseph Cafasso, appelée en son temps la perle du clergé italien
. La voici. « Or, si cela est vrai de la prière en général, qu’en sera-t-il de celle faite par office, par une personne expressément députée à la cause pour laquelle elle se présente à Dieu ?
Avez-vous déjà réfléchi à la différence qui existe entre celui qui se présente à un souverain comme simple sujet et privé pour implorer une faveur, une grâce et celui qui, revêtu d’un pouvoir et soutenu par sa qualité, se fait annoncer et est reçu et entendu avec les égards qui lui sont dus ?
Celui-ci ne prie pas, mais il représente, non pas une question mais une concertation, et il est presque impossible que ses recommandations tombent vides et échouent.
Telle est, mes frères, notre condition sur la terre : tant qu’il prie un simple fidèle, c’est un particulier qui supplie et demande merci, mais lorsque nous prions, surtout à l’autel et chaque fois que nous le faisons d’office, nous nous présentons non pas comme de purs suppliants, mais comme des personnes ayant le droit de représenter, de demander et de concerter. Imaginez-vous quelqu’un qui se soit engagé à agir en intermédiaire, et des deux parties, comme nous le sommes ; il ne se contente pas de prier, mais plutôt propose, conseille, persuade et a l’habitude de dire : cela doit être fait, cela non ; cela irait bien de la sorte, dans un autre non, alors faisons-le. Regardez comment parle un ministre d’un souverain lorsqu’il va en audience avec lui ; il ne se met pas à prier, tout au plus va-t-il peindre et aligner les motifs sur son souverain ; mais il conclut tout de suite : – Majesté, il faudra faire ainsi. Voici dans ces deux personnages la figure d’un prêtre qui se mette à prier, voici la différence entre nous et le simple fidèle. Et que n’importe lequel des fidèles, même bon et saint, vienne s’il peut utiliser un tel langage avec son Seigneur… !
Ah ! Si un prêtre était pénétré de sa qualité et armé de cette foi, quand il se met à prier ! – Seigneur, disait-il, vous me connaissez, je suis votre ministre, je suis précisément celui à qui vous avez voulu confier la mission de vous représenter sur terre, d’empêcher les péchés, de sauver les âmes, de gagner des pécheurs ; maintenant je suis là pour traiter avec vous précisément l’une de ces affaires. Vous le savez, il y a ce scandale, il y a cette âme qui ne veut pas en savoir, il y a cette chaîne qui va être brisée, il y a cette œuvre de votre gloire qui ne peut pas aller de l’avant, tant il y a de difficultés ; j’ai déjà fait tout ce que j’ai pu pour induire, pour empêcher, pour vaincre, c’est inutile, je n’en ai plus assez, donc j’ai dû venir chez vous, parce que je sais qu’avec peu vous finirez tout. – Maintenant dites-moi, si Dieu veut envoyer les mains vides un de ses ministres qui lui parle de cette façon et pour une telle affaire, quand lui-même l’a commandé, il jouit et a tout désir qu’il y parvienne !
 
Il est impossible que le Seigneur veuille donner un refus ; c’est quelque chose qui ne peut même pas être conçu » (St Joseph Cafasso, Exercices spirituels au clergé, pp. 409-411).

4. Cet office sacerdotal ne t’a pas été enlevé. Tu le possèdes et avec une grande humilité, comme d’ailleurs pour nous tous, tu es appelé à l’exercer. Comme tu vois, tu peux encore faire un bien immense.
  C’est le talent qui t’a été confié et que tu dois continuer à faire fructifier et maintenant, peut-être, encore mieux qu’avant.

Je te rappelle volontiers au Seigneur et je te bénis.
Père Angelo